DÉCRYPTAGE – Des combats transfrontaliers ont fait des dizaines de morts depuis le 27 septembre entre les deux pays, qui se disputent la région autonome du Haut-Karabakh. Un conflit ancestral, où Russie et Turquie ont des intérêts concurrents.
Faut-il croire les bilans annoncés ? En seulement 24 heures, pas moins de «550 soldats ennemis» auraient péri sous le feu de l’armée azerbaïdjanaise depuis le début des affrontements dimanche 27 septembre dans le Haut-Karabakh, une région indépendantiste de l’Azerbaïdjan, peuplée à majorité d’Arméniens, et soutenue par l’Arménie. Une armée azerbaïdjanaise qui aurait à son tour subi de lourdes pertes par les forces arméniennes, qui prétendent avoir éliminé, dans le même laps de temps, plus de 200 soldats de Bakou.
La réalité est certainement en deçà de ces proclamations. Avec un bilan d’au moins 67 morts, ces affrontements n’en demeurent pas moins les plus violents dans la région depuis la «Guerre des quatre jours» de 2016, qui avait provoqué la mort de centaines de soldats et de civils. Un regain de tension qui laisse craindre un embrasement du Caucase, région déjà instable. La Russie, mais aussi les États-Unis et l’Union européenne, ont appelé à cesser le feu, tandis que la Turquie