
Depuis bientôt trois semaines, le vrombissement menaçant des drones militaires accompagne le quotidien des habitants du Haut-Karabakh. « On a appris à les reconnaître à l’oreille », confie par téléphone Anush Ghavalyan, une analyste politique résidant à Stepanakert, la capitale de ce territoire peuplé d’Arménien, que revendique l’Azerbaïdjan. « Les Azerbaïdjanais s’en étaient déjà servi en 2016, mais là c’est du jamais vu. »
L’Azerbaïdjan fait un emploi immodéré des drones dans le conflit qui l’oppose depuis le 27 septembre aux forces séparatistes du Haut-Karabakh soutenues par l’Arménie. Servant à espionner les positions ennemies, guider les frappes d’artillerie, ou détruire des cibles au sol, ces aéronefs sans pilote ont permis à une armée azerbaïdjanaise mieux équipée de conforter sa supériorité. Le président du Haut-Karabakh, Araïk Haroutiounian a reconnu mercredi 14 octobre que les troupes séparatistes avaient été contraintes à reculer en plusieurs endroits de la ligne de front.